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Les Traditions de Noël

Le sapin de Noël

Le premier sapin de Noël tel que nous le connaissons (c'est-à-dire décoré avec des bougies, des pommes, des noix, des sujets en pains d'épices, des roses en papier etc.) fut érigé en 1611 dans le château de la Duchesse Dorothea Sybille von Schlesien. Les débuts de cette coutume sont beaucoup plus anciens : déjà au Moyen Age, les maisons allemandes furent décorées avec des branches de sapin, de houx ou de gui. Au fond, cette coutume reflète la tradition germanique pré-chrétienne (et même préhistorique) du solstice d'hiver ou "sol invictus".

sapinEn Allemagne, cette coutume très ancienne et la ferveur chrétienne se marièrent de manière insolite pour symboliser la grâce du Christ qui fait porter au sapin lumières, fruits et fleurs lors de la saison froide, exprimant l'amour et l'espoir divins. Elle prend tout son sens quand on sait qu'au Moyen Age encore, ce n'était point garanti que les personnes faibles, très jeunes ou âgées, survivent aux hivers rudes que l'Europe du Nord connaissait alors.

Cette coutume fut "exportée" au monde entier à partir du 19e siècle : elle arriva en Angleterre en 1840 quand la future Reine Victoria épousa le Prince allemand Albert de Saxe-Cobourg et Gotha, et aux Etats-Unis dans les bagages des émigrés allemands. Les bougies du premier sapin américain furent allumées devant la Maison Blanche en 1891.

A noter aussi : les boules de Noël en verre, qui représentent les pommes, ainsi que d'autres sujets de Noël en verre soufflé, furent inventées dans la ville de Lauscha en Thuringe par les souffleurs de verre qui œuvrent dans cette région allemande depuis la fin du 16e siècle. Vers 1850 on y découvrit un procédé qui permettait de déposer une fine couche d'argent sur l'intérieur de la boule et d'y associer des couleurs - la boule de sapin brillante et scintillante telle que nous la connaissons était née. Elle connut un succès planétaire à partir de 1890, suite à une visite à Lauscha d'un célèbre homme d'affaires américain, un certain M. Woolworth, qui en importa pour 25 millions de dollars par la suite.

Les chants de Noël

L'espace linguistique germanique connaît depuis le Moyen Age un nombre très important de chants de Noël, dont certains, comme "O Tannenbaum / Mon beau sapin" sont connus mondialement. Or, le plus célèbre de loin fut composé en 1818 : "Stille Nacht / Douce nuit/Sainte nuit / Silent Night". Ses débuts sont légendaires :

Le 24 décembre 1818, une crue de la rivière locale avait endommagé l'orgue de l'église du petit village d’Oberndorf dans les Alpes autrichiennes. En désespoir de cause, le Pasteur Joseph Franz Mohr (1792-1848) se rendit à pied dans le village voisin, un de ses poèmes de Noël dans sa poche. Il espérait que son ami Franz Xaver Gruber (1787-1863), instituteur à l'école locale mais aussi organiste et chef de la chorale de l'école, allait le mettre en musique pour le dépanner pour la Messe de Minuit du soir même (la veille de Noël est depuis toujours le moment principal de la fête dans les contrées germaniques).

En quelques heures seulement, Gruber achevait sa composition, et l'hymne fut chanté par la chorale, accompagné à la guitare, le soir même. Il devint rapidement si populaire qu'on l'attribua à des compositeurs beaucoup plus célèbres : Beethoven, Haydn, ou même Mozart. Mais c'est bien Gruber qui l'écrivit. À l'heure actuelle, on compte des traductions en 311 langues.

La couronne de l'Avent

couronne de l'AventLe mot Avent est dérivé du latin "adventus", l'arrivée, et désigne l'arrivée du Christ, bien évidemment. Cette couronne naquit à Hambourg, où le théologien Johann Hinrich Wichern établit un orphelinat en 1833. Afin de donner un peu de joie aux orphelins, il fit accrocher une grande couronne en bois au plafond de la salle des prières en 1839, décorée de 23 bougies - 4 grandes pour les 4 dimanches avant Noël, et 19 petites pour les jours de la semaine. Tous les jours, une bougie supplémentaire fut allumée.

La coutume fut reconnue par l'église seulement au début du 20e siècle, dans sa forme simplifié avec 4 bougies pour les 4 dimanches, et entourée des branches de sapin, mais elle est aujourd'hui indissociable de l'Avent.

Les spécialités culinaires

Aachener Printen (Pains d'épices d'Aix-la-Chapelle)

Les Printen de Aachen - Aix la Chapelle - ont une histoire très ancienne, puisqu’on retrouve leur trace dans les documents officiels de la cour de Charlemagne. En effet, Charlemagne, souffrant d’un problème intestinal, avait demandé à son médecin de lui préparer un remède. Les apothicaires de l’époque connaissaient les vertus de certaines épices - anis, cannelle, gingembre ... aussi le brave homme élabora une préparation qu’il incorpora dans un biscuit pour en faciliter sa consommation.

Aachener Printen L’histoire ne dit pas les effets sur l’estomac impérial, mais, depuis ce jour, il fut décidé qu’il y aurait en permanence les fameux biscuits “guérisseurs” à la cour de Charlemagne. Pour le rendre encore plus attrayant, on lui donna du relief en “imprimant” un motif à l’aide d’une plaque de bois sculptée. C’est ainsi que le nom du biscuit a la même origine que le mot “imprimer” en bas allemand "prent" ou "print" (et d'ailleurs aussi en anglais). D’un usage médical d'abord - il ne faut pas oublier qu’à l’époque, les épices étaient rares et très chères - le biscuit devint populaire. Le pain d'épices impérial de Aachen se distingue du pain d'épices de Nuremberg du fait qu'il est confectionné à base de sucre - touche de luxe extrême, car à l'époque le sucre était bien plus cher que le miel !

Nürnberger Elisen-Lebkuchen (Pains d'épices "Elise" de Nuremberg)

Nürnberger Elisenlebkuchen Nuremberg, la ville de Dürer, devint la capitale des pains d'épices à la fin du 14e siècle, grâce aux épices qui y arrivaient par le commerce - à la fin du Moyen Age, la ville figurait parmi les principaux carrefours marchands de l'Europe - et à l'apiculture pratiquée alentour. Depuis, la réputation des Lebkuchen n'a cessé de croître. Les Lebkuchen "Elise", particulièrement fins, ont été nommés selon la Duchesse Elise qui se fit expédier les meilleurs pains d'épices de Nuremberg jusqu'en Brandebourg. Ces Elisen-Lebkuchen sont cuits sur oublies et doivent contenir au moins 25 % d'amandes et de noisettes.

Dresdner Dominosteine (Dominos de Dresde)

DominosteineLes dominos furent créés au début des années 1920 à Dresde par le pâtissier et chocolatier Herbert Wendler. Ils sont composés de trois couches : du pain d'épices, de la gelée à la cerise et du marzipan (pâte d'amande), le tout enrobé de chocolat noir. Ces petites douceurs figurent aujourd'hui parmi les classiques de Noël incontournables en Allemagne.

Rheinische Spekulatius (Speculoos rhénans)

SpekulatiusLes Spekulatius sont une spécialité pâtissière qui se trouve le long des rives septentrionales du Rhin, aussi bien en Rhénanie qu'aux Pays-Bas. Leur nom est dérivé du latin "speculum" (miroir), car on leur donne un motif "recto verso" dans des moules en bois, et en sortant du moule les motifs imprimés sont inversés. Les motifs représentent souvent Saint Nicolas, évêque à Myra en Anatolie au 4e siècle et connu pour sa grande compassion, en particulier pour les enfants.

Le Stollen (Brioche de Noël)

Stollen Voici encore une tradition pré-chrétienne. L'origine du Stollen se trouve dans les offrandes faites à leurs dieux par les tribus germaniques lors de grands jours de fête, souvent des pains spéciaux en forme de personnages. Son nom se dérive du mot germanique "stulo", ce qui signifie stèle. Avec la christianisation, ces pratiques furent interdites par l'église, mais beaucoup revinrent sous une autre forme : ainsi, le Stollen symbolise aujourd'hui l'enfant Jésus. Sa forme moderne contient des raisins, de la pâte d'amandes, du zeste de citron et d’oranges confit, des épices et bien d'autres ingrédients. Il est documenté pour la première fois en 1330, quand l'Evêque de Naumburg attribua le privilège de fabriquer du Stollen aux boulangers de la ville. À partir du 17e siècle, cette pâtisserie se répandit partout en Allemagne et au-delà.

Lübecker Marzipankartoffeln ("Pommes de terre" en marzipan de Lübeck)

Lübecker Marzipankartoffeln Le marzipan ou pâte d'amande, d'origine orientale, est produit à Lübeck à partir du 16e siècle. La pâte d’amande de Lübeck est mondialement célèbre du fait de sa qualité extraordinaire qui tient à sa recette secrète, et notamment à sa haute teneur en amandes et sa faible teneur en sucre, ce qui lui confère un goût particulièrement moelleux. Nous vous proposons ici des pommes de terre" en marzipan, une douceur traditionnelle de Noël, de chez Niederegger, la plus célèbre parmi les maisons de marzipan de Lübeck.